Grace : Que m’arrive-t-il?
Vers l’âge de 45 ans, Grace a commencé à connaître des changements d’humeur spectaculaires. Elle n’avait aucune idée de ce qui lui arrivait. « Cela affectait ma vie à la maison », a-t-elle dit. « Je criais après mon enfant, ma mère et mon mari. » Cela nuisait aussi à son travail. L’anxiété s’est installée, tout comme le brouillard mental. « Qu’arrive-t-il si je ne peux plus penser correctement; qu’arrive-t-il si je ne peux plus faire mon travail? » Elle a pris 20 livres (9 kg) en un an.
Avec un jeune enfant et une mère malade à sa charge, en plus d’un emploi prenant, elle pensait que tous ses symptômes étaient peut-être dus à sa situation. Son médecin lui a prescrit un antidépresseur qui n’a fait qu’aggraver la situation. Mais son mari a trouvé la solution. En faisant des recherches sur Internet, il a découvert qu’au Royaume-Uni la périménopause est traitée par hormonothérapie. Grace a demandé à être orientée vers une clinique spécialisée dans le traitement des troubles liés à la ménopause, puis elle a commencé à recevoir une hormonothérapie. « En trois jours, j’ai remarqué un changement », a-t-elle dit. « Les humeurs sont devenues plus régulières, des collines plutôt que des montagnes. » Son humeur s’étant calmée, elle a pu se concentrer sur son travail et elle a trouvé l’énergie de travailler sur sa condition physique et sa perte de poids. Elle pense que sans le traitement elle n’aurait pas été en mesure de poursuivre sa carrière.
Grace souhaiterait que l’on parle plus ouvertement de la santé des femmes, comme au Royaume-Uni, où son employeur d’envergure internationale est implanté et où il a mis en place une politique visant à répondre aux besoins des femmes durant la ménopause, notamment en leur accordant des jours de congé pour les aider à gérer leurs symptômes. « Les femmes ont en général une quarantaine d’années lorsqu’elles atteignent le sommet de leur carrière et à ce moment-là, elles travaillent très, très fort », a-t-elle dit. « J’aimerais qu’il n’y ait pas de stigmatisation ou qu’on ne me dise pas de ne pas en parler. Nous devons être plus humains au travail désormais. »
Elle croit également qu’il faut sensibiliser davantage les hommes. « La plupart des hommes n’y connaissent rien. Nous avons besoin d’un sentiment de sécurité psychologique autour de cette question », a-t-elle conclu.