Michelle Sextone

Michelle: Quelque chose devait changer

Au début de la cinquantaine, Michelle a déménagé avec son mari sur l’île de Vancouver afin qu’il puisse terminer ses dernières années au service de l’armée. Elle a dû quitter une carrière dynamique, motivante, mais stressante, au sein de l’équipe de direction de gestion des ressources humaines et de planification de la sécurité de la Colline du Parlement, où elle avait du mal à vivre avec ses symptômes de périménopause.

Trouver du soutien était difficile. « Je n’ai pas demandé d’aide sur mon lieu de travail », a-t-elle témoigné. « Mon patron était un type de militaire dur à cuire, et il était difficile de devoir gérer ce genre de conversation. Sur l’île, mon médecin ne cessait de me dire que c’était un problème de santé mentale. »

Avec le recul, Michelle a compris qu’elle n’aurait pas pu rester dans sa carrière très stressante, du fait des symptômes qui s’aggravaient. Au lieu de cela, elle est devenue consultante, avec la souplesse de travailler quand elle était à son meilleur et la possibilité de se reposer quand les symptômes se manifestaient.

Michelle a longtemps évité l’hormonothérapie de la ménopause parce qu’elle était très préoccupée par le risque de cancer du sein, étant donné que sa mère et sa tante avaient toutes deux eu la maladie. Cependant, une amie a mentionné qu’elle voyait un spécialiste des hormones qui se trouvait à être également le pharmacien de Michelle. « Cela a changé la donne », a reconnu Michelle.

Michelle aperçoit clairement des possibilités d’améliorer le soutien en milieu de travail pendant la ménopause afin que, selon elle, « les femmes puissent poursuivre leur carrière plutôt que d’être forcées de démissionner parce qu’elles ne peuvent pas surmonter les difficultés ». Elle a ajouté : « Il devrait y avoir dans chaque entreprise des dépliants et une personne-ressource qui serait un expert de la ménopause et qui pourrait défendre les femmes. Il faut un site Web où les superviseurs peuvent trouver des informations. Aujourd’hui [les gestionnaires] n’ont pas les outils et les connaissances dont ils ont besoin pour offrir leur soutien. Idéalement, les milieux de travail devraient offrir des possibilités et des options d’aménagement pour permettre aux femmes de poursuivre leur trajectoire professionnelle. »