Tracy : Les symptômes de la ménopause m’ont coûté mon travail
Tracy est âgée de 54 ans aujourd’hui et ménopausée. Son expérience avec la ménopause a commencé lorsqu’elle avait 47 ans – bien qu’elle ne le savait pas à l’époque. À cause de ses saignements intenses, de son anémie sévère et de son insomnie, elle a été dirigée vers un oncologue, qui lui a recommandé un traitement de perfusions de fer et qui lui a prescrit des somnifères. D’autres symptômes, y compris un gain de poids inexpliqué, la perte de cheveux, la fatigue et l’anxiété, ont commencé à se manifester lorsqu’elle avait 49 ans; Tracy n’avait aucune idée de ce qui se passait et ne savait pas pourquoi son corps ne fonctionnait plus. Lorsqu’elle a commencé à avoir des sueurs nocturnes à l’âge de 50 ans, elle comprit finalement ce qui se passait : elle était en ménopause. Le traitement hormonal de la ménopause a aidé à soulager certains de ses symptômes, mais pas tous, et elle continue de requérir des soins.
Tracy croit qu’elle a eu de la chance d’avoir un médecin de famille, une assurance maladie et un accès à des experts médicaux, mais affirme qu’ils n’avaient pas l’expérience nécessaire pour traiter l’ensemble de ses symptômes, ce qui a mené à des années de tests visant des symptômes individuels. Ses symptômes étaient si graves qu’elle a dû s’absenter du travail à 53 ans, et après être retournée au travail, elle a perdu son emploi à 54 ans parce qu’elle avait le sentiment de ne pas pouvoir fonctionner au même niveau que ses pairs.
« Je ne blâme pas l’entreprise parce qu’elle a fait de son mieux pour m’accommoder en fonction de ce qu’elle savait », a-t-elle dit. « Tout simplement, je pense qu’ils ne comprenaient pas toute l’histoire, parce que je ne comprenais pas moi-même ce qui se passait. »
En rétrospective, elle croit que si elle avait eu accès à de l’information sur la ménopause entre le début et le milieu de la quarantaine, elle aurait probablement pris des décisions différentes et plus éclairées au sujet des soins et aurait défendu ses intérêts autrement.
« J’ai eu la chance de trouver la Fondation canadienne de la ménopause, qui a été une excellente ressource et plateforme pour m’aider à examiner mes symptômes et les solutions ainsi que leur prise en charge », a-t-elle mentionné.
Tracy aimerait également s’assurer qu’il n’y a plus de stigmatisation entourant la ménopause, en particulier dans les communautés où les gens proviennent de cultures et de milieux socioéconomiques différents.
« Je ne peux pas parler pour tout le monde, mais en tant que personne de couleur, je sais que la santé reproductive n’était pas un sujet dont on discutait ouvertement », a-t-elle affirmé. « Je pense que les femmes doivent faire leurs propres recherches pour comprendre ce qui arrive à leur corps, et qu’elles doivent s’assurer que leurs fournisseurs de soins de santé prennent des mesures pour être mieux informés. »