Au début de la quarantaine, Jenn a soudainement été confrontée à une série de problèmes de santé invalidants. Elle a commencé à souffrir d’anxiété et de dépression et elle a été victime de crampes sévères et de saignements abondants pendant ses règles. Puis, elle a commencé à éprouver du brouillard cérébral et des douleurs atroces au moment de l’ovulation, ce qui la laissait dans un état de douleur intense trois jours toutes les deux semaines. Elle a attribué ses symptômes au stress, au fait d’être mère de jeunes enfants et de travailler à temps plein. « Je considérais que c’était de ma faute », a-t-elle dit.

Jenn, qui était une ingénieure ambitieuse, gestionnaire de projets dans le secteur de l’énergie nucléaire, est devenue une personne qui pouvait à peine participer à une conférence téléphonique sans se sentir submergée par l’anxiété et éprouver de brouillard cérébral. Elle a commencé à jouer un rôle moins important, puis elle a fini par prendre un congé d’invalidité de longue durée pour pouvoir reprendre le contrôle sur ses symptômes.

« J’ai passé la plus grande partie de ma carrière dans des milieux de travail à prédominance masculine et, jusqu’à maintenant, je n’avais jamais eu l’impression que le fait d’être une femme m’empêchait d’avancer », a-t-elle affirmé.

Elle a demandé l’aide de son médecin de famille qui lui a prescrit des antidépresseurs. Sa naturopathe pensait qu’elle souffrait d’épuisement, mais elle a fini par reconnaître que les changements hormonaux étaient la cause de ses symptômes. Son médecin lui a ensuite prescrit une pilule contraceptive qui, dans une certaine mesure, a atténué les symptômes.

Il lui a fallu des années pour tout comprendre. « J’ai été dans le noir le plus complet pendant si longtemps », a-t-elle dit.

Ses collègues l’ont beaucoup soutenue, et Jenn a pu profiter de nombreuses ressources au travail, y compris un programme d’aide aux employés (PAE). Toutefois, Jenn estime que la souplesse des modalités de travail est importante. « Travailler à 50 % de ma capacité aurait été une solution parfaite pour moi », a-t-elle suggéré, mais les conditions de travail chez son employeur ne permettaient pas de réduire les heures.

La compréhension est essentielle. « Lorsqu’une femme atteint 40 ans, dit Jenn, elle devrait automatiquement obtenir des renseignements sur la ménopause. Vous avez alors besoin que quelqu’un vous demande : « Que puis-je faire pour vous aider? »